Dans l’acte d’habiter, nous nous confrontons concrètement et symboliquement à l’histoire sociale de l’espace et au temps historique et social des objets. L’habitation, l’aménagement et le ménagement de l’espace sont nécessaires à nos besoins et à nos désirs de vivre le mieux possible sur terre. Ces objets nous protègent à la fois des aléas des conditions climatiques et des personnes potentiellement hostiles mais nous permettent aussi d’occuper un lieu propre constituant un point d’ancrage dans le monde.

Si l’espace est une superposition du monde empirique et de la réalité existentielle (Ricœur), elle se structure à partir de la production d’un espace médial constitutif de l’habiter. La notion de médialité habitante se définit alors comme un processus qui, à partir d’un medium (le corps et sa sensorialité) devenu support-espace d’énonciation et de visibilité dramatique, caractérise une forme symbolique : l’habiter.

En tant qu’être vivant parlant situé sur la planète Terre, il s’agit donc de pouvoir formuler de manière claire un certain nombre de réponses aux questions suivantes : qu’est-ce qu’habiter un espace, un lieu, un milieu, un territoire ? Et plus largement, qu’est-ce qu’un espace habitable ?




Thèmes des années précédentes : L’art de recevoir (2017), Pour un savoir engagé (2018), Nos quotidiens (2019), Jeux de vérité (2020), Impostures et vérités (2021), À l’ouvrage (2022), Fêtes en scène (2023), Les arts de l’imaginaire (2024).



© Inla Hukaetau